« Salman Rushdie, victime du poignard infâme », par Augustin Belloc

TRIBUNE  – Augustin Belloc, responsable de la Gauche Républicaine et Socialiste du Val-d’Oise, réagit à l’agression de l’écrivain Salman Rushdie lors d’une intervention publique à New York. Pour lui, cette tentative d’assassinat contre l’auteur des Versets sataniques doit nous rappeler que le combat contre l’obscurantisme religieux reste actuel et nécessaire.


Augustin Belloc (photo : Margot L’Hermite)

L’auteur britannique Salman Rushdie a été poignardé ce matin à New York, dans le cadre d’une conférence. Ses écrits jugés blasphématoires l’ont fait condamner à mort. Il a été pourchassé, menacé. On a tenté de l’assassiner à plusieurs reprises. Son traducteur en japonais a été poignardé à mort. Des musulmans ont été tués pour ne pas avoir soutenu la fatwa qui l’a frappé pour avoir écrit un roman, Les Versets sataniques.

Alors que sa survie est incertaine, il s’agit de le réaffirmer avec force, jamais les zélateurs, les censeurs, les illuminés, les ravis de la crèche, les fous de Dieu, les crétins fanatisés, les salauds fanatisants, les Tartuffe décapitateurs, les barbus égorgeurs, ne nous feront taire.

La liberté d’expression est un droit fondamental, inséparable de la liberté de conscience et de pensée. C’est tout ce que détestent les islamistes. Leur règne de terreur par la bêtise, d’oppression par le sacré, ne repose que sur le tabou collectif et l’adoration supposément universelle. Si on peut écrire sur leur dogme, le transformer, s’en moquer ou, comme Rushdie, le poétiser d’une manière différente de celle sur laquelle repose leur chape d’ombre et d’obscurantisme, alors plus rien ne justifie qu’ils fassent vivre leurs ouailles dans la misère et l’écrasement.

Le sacré ne concerne que celui qui croit, et les adorateurs de quelque dogme qui soit ne doivent pas imposer leurs tabous aux autres. Il ne s’agit pas de dire que tout le monde doit abandonner ses croyances et rire de tout. Encore moins d’interdire à quiconque d’être offensé. La liberté d’expression n’interdit pas les croyances, elle empêche d’ériger la loi divine de certains en loi universelle de tous. Si un croyant, par foi, par pudeur ou simplement parce qu’il le souhaite, ne veut pas représenter Mahomet, Allah ou quiconque ni les mettre en scène, c’est son droit absolu. Mais si un non-croyant, ou même un croyant qui n’a pas la même interprétation du sacré, ne veut pas s’imposer ces mêmes limites, personne n’a à le lui…

La suite est à lire sur: voixdelhexagone.com
Auteur: voixdelhexagone