« C’est le Salon de l’agriculture qu’on aime », se réjouit Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, en visite avec une délégation de parlementaires du parti ce 25 février. Après la colère de l’an dernier, le Salon se tient dans des conditions bien plus apaisées. Un calme retrouvé, que François Bayrou explique par l’adoption définitive de la loi d’orientation agricole, deux jours avant l’ouverture du salon.
Mais, pour les Écologistes, le texte du gouvernement est loin de répondre à toutes les préoccupations du secteur. « Le premier problème des agriculteurs, c’est leur revenu, leurs conditions de vie qui ne sont pas dignes pour la plupart d’entre eux », souligne Marine Tondelier. « Ce volet financier, il en a été très peu question dans cette loi d’orientation agricole, c’est une erreur », s’insurge-t-elle.
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Pour la cheffe de parti, cet oubli est loin d’être le seul défaut du projet de loi. Marine Tondelier fustige, par exemple, l’inscription dans le texte du principe « pas d’interdiction [de pesticides] sans solution », introduit par un amendement de la majorité sénatoriale. « Ça veut dire que si un jour on démontre qu’un produit est dangereux pour les agriculteurs, pour les riverains ou pour les consommateurs, on ne pourra plus l’interdire ? On fera comme pour le chlordécone en Martinique et en Guadeloupe…
Auteur: Rose Amélie Becel