Salon MILIPOL : des outils de torture repérés par Amnesty International


Du 14 au 17 novembre se tenait près de Paris le salon MILIPOL, «événement mondial de la sûreté et de la sécurité intérieure des États», où tous les autocrates du monde viennent faire leur marché en visitant les stands présentant les nouvelles armes pour réprimer leurs populations.


Une équipe d’Amnesty International s’est promenée dans le salon et a identifié «des armes de maintien de l’ordre illégales ainsi que des équipements considérés comme interdits par la rapporteuse de l’ONU sur la torture».

Parmi ces outils barbares, des «matraques électriques de contact direct, gants à impulsions électriques, munitions contenant plusieurs projectiles cinétiques, des lanceurs multi-canons…»

Autant d’innovations destinées à la violence d’État qui sont exposées «par des entreprises américaines, chinoises, tchèques, françaises, israéliennes, italiennes, kazakhs, sud-coréennes».

Amnesty International relève que si ces équipements sont «interdits par la rapporteuse de l’ONU sur la torture», ils sont pourtant «répertoriés dans des catalogues distribués à MILIPOL et d’autres ont été retrouvés sur les supports marketing des entreprises».

Dans le catalogue promotionnel, l’ONG a identifié «des matraques à pointes, poucettes, entraves pour jambes…» et précise que suite à ses alertes, «les organisateurs du salon ont pris des mesures nécessaires pour retirer les documents d’entreprises chinoises faisant la promotion d’équipements de torture illégaux».

En principe, depuis 2006, l’Union Européenne interdit l’exportation de certains équipements répressifs en «vertu du règlement anti-torture de l’UE». En 2019, ce Règlement a été renforcé, interdisant «la promotion et l’exposition de ce matériel lors des salons commerciaux», tel que MILIPOL. Ces règles ne sont absolument pas appliquées. Du reste, la notion même de «torture» est floue.

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Auteur: B