SAM : Decazeville se mobilise pour les 350 emplois de sa fonderie

Une mobilisation générale contre un tragique de répétition qui touche l’industrie. Particulièrement, l’industrie travaillant pour les grands constructeurs automobiles. Ici, à la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM), l’histoire d’une entreprise spécialisée dans la fabrication de carters de voiture pour Renault, placé en redressement judiciaire en juillet 2017. Puis reprise six mois plus tard par le géant de l’aluminium Jinjiang, avec 42 millions d’investissements promis.

Mais en quatre ans, des effectifs qui baissent de 440 à 360 salariés et des syndicats qui se plaignent de ne pas voir la couleur des investissements. Puis un redressement judiciaire fin 2019 suivit d’une liquidation judiciaire en 2021. Et un donneur d’ordre, Renault, qui ne garantit pas vraiment les commandes. Une garantie essentielle à tout projet de reprise. Enfin, l’État qui oublie jusqu’à ces dernières semaines être propriétaire d’une parte du capital du constructeur. En face, des salariés qui se battent. Et un territoire fortement dépendant de ces emplois qui ne peut qu’être solidaire.

Un dossier qui rappelle celui avant lui des GM&S dans la Creuse. Le tout sur fond de transformation du secteur avec la fin programmée des moteurs thermiques, sans que les moyens d’une transition de toute la chaîne des productions soient pris sérieusement en charge par l’État ou les constructeurs. À Decazeville les salariés de la SAM sont pleinement mobilisés depuis des mois. Mardi 26 octobre, ils organisaient une journée usine morte, avec l’arrêt de la production et des livraisons. Ce jeudi, une grande manifestation aura lieu à partir de 17 h 15 devant le site de Viviez. En plus d’être appelée par les salariés et la CGT, elle rassemblera une grande part de la population conviée également par le collectif Tous Ensemble pour le Bassin et les élus locaux. Pendant une heure, les commerces éteindront leurs lumières.

La SAM a jusqu’au 19 novembre pour qu’un repreneur se signale, sous peine de fermeture définitive au 10 décembre.

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Auteur: Stéphane Ortega