Samedi, c'est Parapluie

Pour celleux qui ne le savent pas encore, ils ont attrapé la « cheffe du black bloc ». Et, oh surprise ! C’est une dame d’un âge respectable, la cinquantaine, habituée des manifs du samedi et qui a osé ouvrir un pébroc de couleur arc-en-ciel lors de la manif de samedi dernier. Parce que ce jour là… il pleuvait.

En ce moment l’État délire à son sommet et dans les grandes largeurs sur des histoires de parapluie et sur le fait que des parapluies ouverts ou fermés seraient un mystérieux code secret de communication entre séparatistes illuminati patentés. Car il faut savoir que les parapluies sont autant de hiéroglyphes secrets, d’étranges sémaphores qui cachent une habile dispositif qui déclencheraient magiquement des casses en manifestation. Ce fait surprenant a été évoqué de manière très sérieuse par Le Canard Enchaîné du mercredi 9 décembre 2020. Le Canard est formel :

« selon la préfecture de Police, (…) les modes opératoires sont rodés. Au signal d’un parapluie qui s’ouvre, tout le monde enfile sa tenue de combat –noir intégral. (…) et le groupe passe à l’action ».

Trois jours plus tard une certaine Moun était arrêtée parce qu’elle coïncidait avec le mode opératoire révélé par Le Canard selon les indications de la préfecture de Police trois jours auparavant. Le Canard est toujours très bien informé sur ce qui se pense (ou plutôt ne se pense pas) au sommet de l’État, parce que c’est directement là qu’il se tuyaute pour trouver des infos. C’est ici qu’on comprend, qu’au sommet de l’État, il se raconte des histoires qui se médiatisent et qu’ensuite cette médiatisation transforme ces bobards en réalité.

On entre donc en ce moment dans un délire circulaire. L’hyper-égo présidentiel ne supporte plus aucune contestation. Chaque fois qu’il est contredit par la réalité de la rue, c’est un peu comme un paranoïaque en crise à qui vous annoncez…

Auteur: lundimatin
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