Que faut-il garder ? que faut-il changer ? Une petite séquence sur l’association du neuf et du vieux suit un bref débat entre Jésus et des disciples de Jean le baptiste. Les amis de Jean interrogent Jésus sur le jeûne que ses disciples visiblement ne vivent pas. Il y a un temps pour tout, répond le Maitre.
Quand Jésus est présent, ses disciples sont comme des invités à une noce. En son absence, la pratique du jeûne sera reconsidérée par les premières communautés chrétiennes. À notre époque, cette démarche revient à la mode par le bien-être personnel.
Les chrétiens le vivent diversement suivant leurs traditions. Si pour les Orthodoxes et Orientaux, la liturgie leur impose un repas végétarien et végétalien la moitié de l’année ou plus, les Occidentaux oscillent entre radicalité et très forte modération. Le jeûne existe depuis des millénaires dans toutes les grandes traditions religieuses. Il nous rappelle que la nourriture est un don et non un dû. Le bénédicité (dire du bien) avant un repas en est un signe. Moins manger ou ne pas manger, pour un chrétien ne peut avoir de sens que pour se rapprocher de Dieu et affiner notre foi.
En tout temps et quelle que soit la pratique, Jésus nous invite toujours à l’humilité et à la modération (Mt 6, 17-18). L’important c’est de nous laisser conduire par l’Esprit afin de devenir fils de Dieu (Rm 8).
Autres lectures : Gn 27, 1-5.15-29 ; Ps 134
Auteur: Marie Jo Guichenuy, présidente de l’association Unité Chrétienne. Lyon