“Sans image, sa mort aurait été étouffée” : nouvel hommage à Mohamed Gabsi, asphyxié par la police biterroise


Des membres du collectif « Justice pour Mohamed » étaient présents à Montpellier le 21 novembre 2020 pour la manifestation contre la loi « sécurité globale » (extrait d’une photo de Samuel Clauzier)

Ils étaient une quarantaine ce mardi 8 décembre à occuper la place Garibaldi, à Béziers, pour un nouvel hommage à Mohamed Gabsi, décédé le 8 avril 2019 peu après son interpellation par la police municipale.

Des bougies en hommage au défunt ont été déposées lors du rassemblement à Béziers, le 8 décembre 2020

En plein confinement, Mohamed Gabsi est arrêté par la municipale pour non-respect du couvre-feu mis en place par le maire d’extrême droite Robert Ménard. Il meurt quelques instants plus tard dans les locaux de la police. Dans un premier temps, des médias, en particulier Midi Libre et le Métropolitain, relaient les propos injurieux des autorités selon lesquelles Mohamed Gabsi ne serait qu’un toxicomane violent qui, au fond, l’aurait bien cherché. Le parquet ouvre une enquête pour homicide involontaire.

Dès la fin du premier confinement se monte dans la ville un collectif d’associations et d’individus décidés à épauler l’entourage du défunt, en quête de justice et de vérité, tout en sensibilisant la population à une problématique qui résonne très fortement à Béziers.

Le 4 juin, le journal d’investigation montpelliérain Le d’Oc dévoile les conclusions d’un premier rapport d’autopsie, confirmant une mort liée à une pression trop importante au niveau des cervicales, causant de nombreux dégâts ainsi qu’un syndrome asphyxique. Une technique policière connue pour ses risques mortelles.

Depuis, le collectif « Justice pour Mohamed » est de tous les combats : marche blanche rassemblement 750 personnes, manifestations consécutives à la mort de Georges Floyd aux États-Unis, défilés contre la loi « sécurité globale », etc. Houda Gabsi,…

Auteur: jules
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