Sans-papiers : les travailleurs jetables de Frichti

Frichti c’est une plateforme de livraison de repas basée à Paris. Elle se présente comme plus “responsable” que d’autres, offrant de produits bio “frais du marché” et affichant une volonté de solidarité envers ses livreurs, “le visage de notre entreprise, le lien humain entre notre activité et nos clients”, comme on peut le lire sur le site de la plateforme.

Depuis de mois, ce sont près de ces 200 “visages” qui sont en guerre ouverte contre l’entreprise. Livreurs sans papiers, ils ont d’abord travaillé pour Frichti pendant des années, puis ont été virés du jour au lendemain suite à la publication d’un article dans Libération le 1er Juin.

Après une grève exemplaire, un accord a été signé entre l’entreprise et les grévistes, accompagnés par la CGT. Cependant, seule la moitié d’entre eux a eu accès à la régularisation, tandis que plus de 80 livreurs Frichti ont été exclus de la plateforme et de toute possibilité d’obtenir de papiers. Une division qui a creusé un fossé politique entre grévistes et entre syndicats, et qui illustre bien les difficultés de faire du syndicalisme efficace dans le milieu de l’ubérisation, notamment quand il s’agit de travailleurs sans papiers.

Reportage parmi les exclus de l’arrière cuisine de la startup nation.

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