Santé : la formation de sensibilisation aux réalités autochtones de Québec est inadéquate et contient des inexactitudes

Le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, a récemment déposé le projet de loi 32, qui vise à instaurer « l’approche de sécurisation culturelle au sein du réseau de la santé et des services sociaux ».

Le projet de loi concerne l’adoption, par le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, d’une approche de sécurité culturelle envers les Autochtones qui prenne en compte leurs réalités culturelles et historiques.

Les efforts que déploie le gouvernement du Québec en cette matière ne sont pas les premiers. En novembre 2020, dans la foulée du décès de Joyce Echaquan au Centre hospitalier de Lanaudière à Joliette, le gouvernement du Québec a instauré une formation de sensibilisation aux réalités autochtones de 90 minutes, obligatoire pour l’entièreté du corps employé du ministère de la Santé et des Services sociaux.



Le but de cette formation est de sensibiliser rapidement le personnel soignant aux cultures autochtones afin d’améliorer la prise en charge des personnes des issues des Premières Nations et inuites. Elle a également pour objectif de déconstruire les mythes et les préjugés concernant les personnes autochtones, à favoriser une communication interculturelle efficace, et à permettre aux employés de mieux travailler avec les membres des communautés autochtones.

Toutefois, depuis le lancement du programme de formation, plusieurs leaders autochtones et professionnels de la santé ont élevé leur voix pour signaler que ce programme n’améliorait pas la sécurité culturelle des peuples autochtones et présentait même des risques à leur sécurité.

Légiférer sur les individus et les systèmes pour modifier les comportements et les attitudes est inutile sans des approches de sécurité culturelle bien développées, élaborées et mises en œuvre par les peuples autochtones.

La formation

En avril, nous avons contribué à…

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Auteur: Marie-Claude Tremblay, Professeure agrégée, Département de médecine familiale et de médecine d’urgence, Chercheuse à VITAM, centre de recherche en santé durable, Université Laval