Scandale des eaux en bouteille : « Tous nos avis ne sont pas suivis par les autorités politiques », explique l’Anses au Sénat

« Pendant des années, des eaux vendues comme “de source” ou “minérales naturelles” ont subi des techniques de purification interdites », révélaient Le Monde et Radio France dans une enquête publiée il y a un an. Des travaux qui pointent notamment les pratiques de filtrage des eaux menées par la société Nestlé Waters sur plusieurs sites en France : avec l’aval du gouvernement et en dépit des règles européennes, le groupe aurait utilisé des filtres de moins de 0,8 micron pour traiter son eau minérale.

À l’initiative du groupe socialiste, ces révélations ont provoqué l’ouverture d’une commission d’enquête au Sénat, pour comprendre les pratiques des industriels de la filière et tenter d’établir les responsabilités des pouvoirs publics dans ce scandale. Ce 21 janvier, les sénateurs ont ainsi entendu un acteur clé de l’affaire : l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).

« Les preuves scientifiques que nous apportons peuvent être modulées par d’autres intérêts »

Avant d’autoriser de nouvelles pratiques de filtrage lors d’une réunion interministérielle en février 2023, le gouvernement avait en effet sollicité l’avis de l’agence sanitaire sur l’impact du passage d’une filtration de 0,8 micron à 0,2 micron. Dans sa note, rendue en janvier 2023, l’Anses indique que toute filtration en dessous d’un seuil de 0,4 micron peut être…

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Auteur: Rose Amélie Becel