En dépit de la crise sanitaire, les suppressions de lits se poursuivent dans de nombreux hôpitaux du pays. Reportage avec notre journaliste Marine Manastireanu.
Ce vendredi 16 avril devant l’AP-HP, syndicats mais aussi collectif de citoyens, d’usagers et d’élus locaux se sont rassemblés pour protester contre ces fermetures, mais aussi contre le projet de construction d’un hôpital à Saint-Ouen, l’hôpital Grand Paris Nord.
1,3 milliard d’euros débloqués pour un nouvel hôpital en Seine-Saint-Denis.
Un budget qui fait rêver, mais qui s’accompagne de la fermeture de deux autres hôpitaux, Bichat dans le 18ème à Paris et Beaujon à Clichy.
Un projet avec un financement certes conséquent, mais qui pose question concernant les bénéfices engendrés par la vente du foncier des deux hôpitaux fermés.
Denis Vemclefs, élu municipal de Saint-Ouen et adhérent du collectif citoyen “Pas ça, pas là, pas comme ça” dénonce de son côté une belle vitrine mais qui ne répondra pas aux besoins de la population locale : « Dans nos territoires on a besoin de plus de centres de santé, mais là ce que nous propose l’AP-HP ce ne sont pas des hôpitaux en plus mais des hôpitaux en moins. Ils nous font miroiter que ça va être moderne, avec de l’ambulatoire, mais l’ambulatoire ça ne répond pas aux populations fragilisées de nos territoires, qui vivent dans des conditions sanitaires difficiles. »
De leur côté, l’AP-HP et l’Agence régionale de santé, se lancent dans une bataille de chiffre pour arriver tant bien que mal à la même capacité de lits que Bichat et Beaujon, avec 1073 lits en période normale et la possibilité d’arriver à 1317 lits en période de crise en dédoublant les chambres notamment… Des ajustements qui d’après Olivier Milleron, cardiologue à l’hôpital de Bichat, tentent de cacher la réalité sanitaire de ce projet. « Dans ce nouvel hôpital, les gens seront hospitalisés 30% moins longtemps que dans le reste de la France, sans aucune justification sanitaire, et le taux d’occupation des lits devra être de 95%, ce qui ne permettra pas de gérer les urgences. On veut des patients qui rapportent, et des patients qui rapportent ce sont des patients programmés chez qui on va faire des actes et qui vont sortir. Là pour l’instant ce qu’on prévoit c’est environ 500 pertes d’emplois. Dans la période actuelle, c’est irréaliste, voire criminel. », explique Olivier Milleron.
Des critères de rentabilité fixés par le Copermo, pour comité interministériel de la performance et de la modernisation de…
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Auteur: Le Média