Science: Impact des néonicotinoïdes sur les abeilles

Les néonicotinoïdes perturbent l’horloge interne des abeilles, impactant de fait de nombreux processus biologiques et comportements

Les abeilles domestiques sont des pollinisateurs essentiels dans les écosystèmes et l’agriculture, mais leur nombre a considérablement diminué au cours des trois dernières décennies. Ce déclin observé dans les populations de pollinisateurs est à priori lié à de nombreux facteurs tels que la perte d’habitat, le changement climatique, la vulnérabilité accrue aux maladies et aux parasites et l’utilisation de pesticides. Concernant ce dernier point, une famille de substance attire particulièrement l’attention : les néonicotinoïdes. En effet, l’exposition des colonies à des doses sublétales (inférieures aux doses mortelles) est associée à une réduction de la survie des ruches d’abeilles. Ceci s’explique par la structure chimique des néonicotinoïdes, des agonistes des récepteurs nicotiniques à l’acétylcholine, un neurotransmetteur majeur du système nerveux.

Les abeilles domestiques sont très dépendantes du rythme circadien, c’est-à-dire au cycle de 24 heures qui permet la régulation de nombreuses fonction biologiques tels que l’orientation, la recherche de nourriture ou encore le sommeil et les processus d’apprentissage et de mémoire. Or, les neurones des horloges circadiennes reçoivent justement les informations lumineuses via la signalisation cholinergique. Ils constituent donc des cibles potentielles pour les néonicotinoïdes. Il a été démontré que ce groupe de substances perturbe la capacité de navigation des abeilles, ainsi que leur processus d’apprentissage et de mémorisation. Cependant, les mécanismes sous-jacents restent pour le moment inconnus, même si ces comportements complexes sont fortement régulés par l’horloge interne et le sommeil (lui-même dépendant du rythme circadien).

Ainsi, des chercheurs de l’université de Nashville ont…

Auteur: nadine
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