À vos marques, prêts, plongez ! À partir du samedi 5 juillet, il sera de nouveau possible de piquer une tête à Paris, après cent ans d’interdiction. Alors que la capitale sort d’un premier épisode caniculaire, ce retour de la baignade dans la Seine est salué comme une avancée écologique… mais aussi sociale. « L’accès à l’eau est un enjeu majeur de santé publique et de justice sociale », soulignent ses partisans dans une tribune.
Ces nageurs franciliens rappellent ainsi que la trempette urbaine n’a rien « d’une lubie de bobos ». Il s’agit d’offrir une « solution de rafraîchissement accessible à tous et toutes », précise Sèverine Delbosq, conseillère municipale à l’Île-Saint-Denis et signataire de l’appel, en particulier pour « le million d’enfants qui ne partent pas en vacances l’été en Île-de-France ».
Metz, Limoges, Lille…
À l’instar de Paris, des collectifs se mobilisent partout en France afin d’obtenir le retour de la baignade dans leur ville, au nom de la justice environnementale. À Limoges, les eaux tranquilles de la Vienne pourraient accueillir les habitants, « alors que les piscines sont en nombre insuffisant et avec des horaires contraints », indique Julien Dellier, chercheur à l’université de la ville et amateur de plongeons. La France compte en moyenne 1 piscine pour 17 000 habitants, les quartiers populaires étant les moins bien desservis.
Même constat à Metz, où Sibylle van der Walt se souvient des ruées vers les piscines à l’été 2019, « quand des jeunes qui crevaient de chaud ont forcé le passage pour entrer ». « On pourrait avoir sur chaque commune de la Moselle un site de baignade, car la rivière est de bonne qualité, souligne celle qui a cofondé l’association Metz Ville d’eau. Mais les maires ne bougent pas, ça leur semble trop compliqué. »
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Peur de…
Auteur: Lorène Lavocat