Sea Shepherd dénonce le massacre de 1400 dauphins aux Iles Féroé, un record sans précédent

La présidente de l’association Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, dénonce l’acte de la nuit du 14 septembre et le qualifie de crime contre le Vivant. Mardi soir, un large pod de 1428 dauphins a été aperçu au large des côtes des îles Féroé, archipel autonome du royaume du Danemark. Ils ont tous été abattus lors d’un grind, lancé sans autorisation officielle au préalable. Il s’agit du pire massacre enregistré près de ces îles de l’océan Atlantique Nord.

La nuit du mardi 14 septembre, le responsable local d’autorisation des grinds, Heri Petersen, n’a pas été informé de la présence du banc de dauphins, ni des perspectives d’abattage. Un autre responsable, qui n’était pas habilité à donner son accord, a autorisé l’encerclement et le rabattage sur 40 km de 1428 dauphins à flancs blancs vers les plages, puis de tous les abattre sans exception selon la tradition culturelle de chasse dite grindadráp encore en vigueur sur les îles.

L’appel au grind lancé par une personne non autorisée a mené à un chaos absolu. De nombreux participants à la chasse n’avaient pas la licence nécessaire pour tuer des cétacés. De plus, le chiffre d’aujourd’hui bat tous les records.

Sea Shepherd l’envisage comme la plus grosse prise de grind de l’histoire des îles Féroé, et possiblement la chasse la plus vaste de cétacés enregistrée à échelle mondiale.

Le grindadráp, ou grind, se traduit littéralement par « mise à mort des baleines ». Historiquement, il se pratiquait à Terre-Neuve, au Groenland, et dans d’autres archipels de l’Atlantique Nord comme les Orcades ou les Shetlands. De nos jours, il ne persiste que sur les îles Féroé.

La tradition a été mise en place à une époque antérieure au XVIème siècle (période où les chiffres sur ces chasses commencent à être tenus) pour nourrir une population isolée du reste du monde, subissant des conditions de climat difficile, et visant majoritairement les dauphins globicéphales et les dauphins à flancs blancs.

Les sources de nourriture sont désormais bien plus diverses sur l’île. Les autorités de la santé publique ont par ailleurs démontré en 2008 une forte teneur en mercure de la chaire des globicéphales. La consommation des cétacés a ainsi légèrement diminué, mais la pratique reste normalisée.

De plus, la méthode engendre de nombreuses souffrances pour les victimes. Des observateurs de l’autorité de protection de l’environnement de Londres rapportent une agonie d’un quart…

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Auteur: Maïté Debove