Sécurité sociale : le gouvernement remet sur la table l’idée des sept heures de travail non payées

On pensait que le sujet était clos. L’urgence budgétaire l’a sans doute remis au goût du jour au gouvernement. Interrogée dimanche sur les moyens de contenir le déficit public à 5,4 % du PIB, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a tenu à mentionner l’une des dispositions introduites par le Sénat au budget de la Sécurité sociale. Non suivie par les députés, la Haute assemblée avait proposé de faire travailler les salariés du privé et les fonctionnaires sept heures de travail de plus par an, afin de financer la Sécurité sociale, et en particulier les dépenses liées au vieillissement de la population et à la dépendance. Comme pour la première journée de solidarité instituée en 2004, les employeurs reverseraient à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie une cotisation de 0,3 % sur leur masse salariale. « Cette mesure peut, en 2025, générer deux milliards d’euros de recettes fléchées vers les dépenses sociales », a souligné Catherine Vautrin, dans les colonnes du Journal du dimanche.

Une mesure évacuée du projet de loi, lors de l’élaboration du compromis entre députés et sénateurs

« C’est une piste qui est sur la table », a également confirmé la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, dimanche sur France 3. De quoi surprendre les promoteurs de la mesure au Sénat. En novembre, Bercy avait tenté de réfréner les sénateurs, en conseillant de renvoyer la balle aux…

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Auteur: Guillaume Jacquot