44 meurtres de journalistes environnementaux
À l’heure où le changement climatique et ses répercussions n’ont jamais été autant médiatisées, les chiffres révélés par le rapport Press and Planet in Danger de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) n’ont pas de quoi rassurer.
C’est à l’occasion d’une consultation menée par l’UNESCO en mars dernier que 70% des 900 journalistes environnementaux interrogés ont révélé avoir déjà connu des attaques ou menaces liées à leur profession.
Plus de 749 d’entre eux ont en effet été victimes « de meurtres, de violences physiques, de détentions et arrestations, de harcèlement en ligne ou de poursuites judiciaires », dans l’exercice de leurs fonctions.
Entre 2019 et 2023, ces attaques ont augmenté de près de 42 % par rapport à la période 2014-2018, pour un total de 300 agressions. Au cours des 15 dernières années, 44 journalistes environnementaux ont été assassinés. Seulement cinq condamnations ont suivi.
Aussi, le rapport de l’UNESCO laisse apparaître qu’un tiers des journalistes interrogés « déclare avoir été censuré, et près de la moitié (45 %) a déclaré s’autocensurer lorsqu’ils couvrent l’environnement, par crainte d’être attaqués, de voir leurs sources dévoilées, ou par conscience du fait que leurs articles pourraient porter atteinte aux intérêts des parties prenantes concernées ».
La remise en cause des faits scientifiques
La désinformation et la remise en cause des faits scientifiques liés au climat ne font par ailleurs qu’aggraver la situation. On ne compte plus les grandes entreprises, comme récemment TotalEnergies, les dirigeants de la scène politique mondiale, à l’image de Jair Bolsonaro ou Donald Trump, ou encore les médias à l’instar de CNews, qui font quotidiennement la part belle au climatoscepticisme ou au greenwashing.
Les journalistes environnementaux…
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Auteur: Juliette Boffy