Selon que vous serez préfet ou … « rien », les jugements de cour vous feront blanc ou noir



Caricature de l’ancien préfet de Paris Didier Lallement dessinée par Azco. Lallement avait sorti cette phrase à une gilet jaune l’interpellant sur les pratiques policières pendant la crise sociale. Plus de dessins d’Azco sur son site actualitéabsurde.wordpress

Un jeune montpelliérain s’est vu condamné à quatre mois de prison avec sursis et à verser plusieurs milliers d’euros pour avoir partagé sur les réseaux sociaux une page comparant l’ancien préfet de Paris, Didier Lallement, aux nazis.

Où est la violence condamnable : dans les mutilations infligées aux manifestants ou dans le partage d’une page facebook qui les dénonce crûment ?

Le jugement prononcé à Montpellier le 2 février dernier prend clairement parti : Didier Lallement, l’ancien préfet de Paris, surnommé « Le Nazi » dans la préfectorale ( Politis du 02/02/23 ), est intouchable. En revanche un Montpelliérain, qui a partagé une page Facebook le mettant en cause, doit lui verser 3 000 € au titre d’un supposé préjudice moral. Et la condamnation ne s’arrête pas là.

Faisant suite à une plainte déposée par Didier Lallement alors en fonction, le jeune Montpelliérain a été jugé le 1er décembre 2022, soit 3 ans après les faits incriminés, par le tribunal correctionnel de Montpellier pour ” provocation non suivie d’effet au crime ou délit” et “injure publique”. Et ce jeudi 2 février, le lourd verdict est tombé : 4 mois de prison avec sursis pour les faits d’incitation à la violence et à 800 € d’amende pour injure publique. Le préfet demandait 11000 euros pour préjudice moral, le tribunal lui en a accordé 3000.

Quel était donc le contenu de cette page si outrageante pour un préfet qui incitait les troupes du maintien de l’ordre à « aller au contact », c’est-à-dire à créer des affrontements, à enfermer dans une nasse et à gazer les manifestants, les mettant à la merci de tirs qui en ont blessé voire mutilé à vie ? Une représentation du préfet en uniforme nazi, assortie de commentaires l’assimilant à un « chef SS » d’après ce qui s’est dit à l’audience.

Une caricature, certes, mais faut-il rappeler les faits d’armes de Didier Lallement à la préfecture de Paris pour comprendre une dénonciation aussi vigoureuse ?

Le 20 mars 2019, Didier Lallement a été nommé préfet de police de Paris, avec le soutien de l’Élysée. Et avec une nouvelle doctrine définie par le ministre de l’intérieur lui-même, Christophe Castaner,…

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Auteur: Le Poing