La plus antidémocratique des élections s’est tenue, comme d’habitude, dans l’indifférence générale. Dans l’Hérault, les quatre élus sénateurs sont Jean-Pierre Grand (LR), Hussein Bourgi (PS), Henri Cabanel et Christian Bilhac (divers gauche). À quoi pourront-ils bien servir ?
Une chambre antidémocratique
Les 348 sénateurs partagent le pouvoir législatif avec les 577 députés, mais ce sont ces derniers qui tranchent en cas de désaccord. Et le Premier ministre peut de toute façon envoyer paître tous les parlementaires en dégainant le 49-3. Cette impuissance se conjugue à une absence de légitimité : les sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel, mais par des autoproclamés « grands électeurs » (2556 dans l’Hérault), essentiellement des conseillers municipaux. Le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans, avec un scrutin majoritaire à deux tours (majorité absolue au premier tour pour être élu ou à défaut majorité relative au second tour) pour les circonscriptions élisant un ou deux sénateurs, et un scrutin à la représentation proportionnelle (les sièges sont répartis en un tour) pour les circonscriptions élisant trois sénateurs ou plus, comme dans l’Hérault, où quatre sièges sont en jeu.
Deux sortants réélus dans l’Hérault
Dans l’Hérault, 84 candidats étaient répartis au sein de quatorze listes. Deux sénateurs sortants ont été réélus : Jean-Pierre Grand (LR), ancien maire de Castelnau-le-Lez, qui avait proposé, en vain, d’interdire la diffusion de photos de policiers, et Henri Cabanel (divers gauche), l’ami des chasseurs. Les deux nouveaux sont Hussein Bourgi, à la tête du PS de l’Hérault, et Christian Bilhac, ancien maire de Péret. La candidate de La République en Marche, Agnès Constant, devenue sénatrice en 2017 suite à la privation des droits…
Auteur : Le Poing
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