Un nouveau système de transport dénommé Bus rapid transit (BRT) ou encore Bus à haut niveau de service (BHNS) de Dakar a été inauguré le 14 janvier 2024 par le président Macky Sall. Il traduit, selon le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD), la vision du chef de l’État de promouvoir la mobilité collective, en prenant en compte les enjeux transversaux liés aux transitions numérique et énergétique. Il apparaît dans les médias comme une “révolution des transports de masse” dont la mise en service serait un “tournant dans le domaine du transport en masse”. Il devrait, selon Macky Sall, “résoudre les problèmes actuels de transport à Dakar et anticiper les défis futurs”.
En tant que enseignant-chercheur, j’ai accumulé 30 ans d’expérience dans l’enseignement et la recherche axés sur les villes africaines. Ces dernières années, mon intérêt s’est porté sur les transports et les mobilités à Dakar, y compris des études sur les systèmes BRT et la modernisation de la mobilité urbaine.
Histoire du transport de masse
Avant d’évoquer les défis, il faut tout de même préciser deux choses. La première est qu’au-delà de l’utilisation des nouvelles technologies, l’idée de transport de masse n’est pas nouvelle. Elle remonte aux années 1980 avec déjà la mise en service du Petit train de banlieue en 1987. Elle est par la suite consolidée en 1994 par le projet d’en faire une dorsale adossée à l’axe ferroviaire avec une expérience de courte durée d’intermodalité avec la Société de transports urbains du Cap-Vert (SOTRAC) (1971-1998).
La deuxième porte sur l’histoire de BRT qui, en réalité, remonte à 2002 . Le projet consistait à disposer d’une seule ligne de grande capacité menant au centre-ville de Dakar et un réseau limité d’axes de rabattement connectant les populations de la banlieue de Pikine et Guédiawaye. Les deux schémas sont donc quasi…
La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Pape Sakho, Maître de conférences CAMES, Université Cheikh Anta Diop de Dakar