Sept faits qui montrent que le rêve étasunien est mort — Richard ESKOW

1. La plupart des gens ne peuvent pas s’en sortir financièrement.

Si le rêve étasunien signifie un taux raisonnable de croissance des revenus pour les travailleurs, la plupart des gens ne peuvent pas espérer l’atteindre.

Comme l’observe Ben Casselman sur fivethirtyeight.com, la classe moyenne n’a pas vu son salaire augmenter depuis 15 ans. En fait, le pourcentage de ménages de classe moyenne dans cette nation est en train de diminuer. Le revenu médian des ménages a diminué depuis la crise financière de 2008, tandis que le revenu des Etasuniens les plus riches a en fait augmenté.

Thomas Edsall a écrit dans le New York Times que « Non seulement la richesse des très riches a doublé depuis 2000, mais les revenus des entreprises atteignent des niveaux records. » Edsall a également observé qu’ « en 2013, selon Goldman Sachs, les bénéfices des entreprises ont augmenté cinq fois plus vite que les salaires. »

2. Le parent au foyer est une chose du passé.

Il fut un temps où les familles de la classe moyenne pouvaient mener un style de vie confortable avec les revenus d’une seule personne. Un parent pouvait travailler tandis que l’autre restait à la maison avec les enfants.

Cette époque est révolue. Comme l’ont démontré Elizabeth Warren et Amelia Warren Tyagi, co-autrices de l’ouvrage The Two-Income Trap, publié en 2003, l’augmentation du nombre de familles à deux revenus s’est accompagnée d’une hausse des coûts dans un certain nombre de domaines, tels que l’éducation, le logement et le transport.

Ces augmentations de coûts, combinées à la stagnation des salaires, signifient que les familles ont du mal à joindre les deux bouts et qu’aucun des deux parents n’a plus le luxe de rester à la maison. En fait, la parentalité est devenue un risque financier. Warren et Tyagi écrivent que « Avoir un enfant est maintenant le meilleur prédicteur de l’effondrement financier d’une femme. » Ce livre a été écrit il y a plus de dix ans ; les choses sont encore pires aujourd’hui.

3. Les riches sont plus libres de dettes. Les autres n’ont pas le choix.

De toute façon, la plupart des Etasuniens prennent du retard, car leur salaire ne suffit pas à couvrir leurs dépenses. Pas étonnant que l’endettement soit en hausse. Comme l’observent Joshua Freedman et Sherle R. Schwenninger dans un article pour la New America Foundation, « les ménages américains… sont devenus dépendants de la dette pour maintenir leur niveau de vie face à des salaires stagnants. »

Cette « économie dépendante de la dette », comme…

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Auteur: Richard ESKOW Le grand soir