Séquestration de l'ancien vice président Jorge Glas à l'ambassade du mexique en Equateur — Gustavo VEIGA

Depuis que les cartels transnationaux de la drogue ont traversé ses frontières, l’Équateur n’était plus un pays sûr pour personne. Maintenant, une ambassade et la petite portion de territoire qu’elle représente ne l’est plus non plus. Celle du Mexique à Quito, dans ce cas. Même en plein développement du Plan Condor exécuté par les dictatures du Cône Sud, on n’a pas vu l’irruption de policiers cagoulés à la chasse d’un réfugié politique dans un siège diplomatique. « Ça a été un acte d’une extrême gravité institutionnelle et politique. Et il est étrange qu’un gouvernement légitimement élu l’ait fait en enfreignant les lois internationales sur l’asile, » a dit une source diplomatique à ce journaliste.

L’arrestation de l’ancien vice-président Glas, condamné pour corruption en Equateur

Il a purgé 5 ans de prison entre 2017 et 2022 et est sorti à cause d’une mesure provisoire–a eu des airs de série télévisée. Il se trouvait à l’ambassade depuis le 17 décembre 2023, mais vendredi dernier dans la soirée, la décision d’aller l’attraper a mûri. Daniel Noboa, le président de droite héritier d’un empire bananier, a soutenu cette opération dans un communiqué. Il a mis en avant l’argument polémique que le dernier procès contre Glas pour détournement d’argent prévalait sur sa condition de réfugié.

Sorti par la force et menotté de l’ambassade, l’ancien vice président de Rafael Correa et de Lenin Moreno, a fini à la prison de haute sécurité de La Rocca, à Guayaquil. La violation de la Convention de Vienne sur les relations diplomatique qu’a commise le gouvernement de Noboa a suscité des critiques presque unanimes dans toute la région. De la Colombie, de Cuba, du Venezuela – les premiers pays à se prononcer – jusqu’à la chancellerie argentine, ils ont condamné ce fait. Le Nicaragua a même fait un pas de plus, il a rompu ses relations avec l’Equateur. Le…

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Auteur: Gustavo VEIGA