Voici deux ans, lundimatin avait publié une longue enquête intitulée : Chroniques d’un eldorado Balkanique – L’hydroélectricité met le feu aux poudres !. Force est de constater que depuis, la situation ne s’est pas améliorée.
Devant l’obstination des prédateurs à construire leurs microcentrales hydroélectriques en Serbie, la révolte n’a fait que grandir.
Constatant le saccage de leurs ressources (assèchement des rivières, disparition de la population piscicole, affaissement de terrains…), habitants, militants et motivés de tous bords, se sont rapprochés -n’en déplaise aux mesures de distanciation sociale- pour passer à l’action directe : occupations et sabotages, pour une réappropriation du bien commun, au-delà des divergences idéologiques et spirituelles.
Et si la Serbie semble plutôt épargnée quant au nombre de morts liées au Covid 19 dans la région, c’est une autre épidémie qui semble se propager, celle de la colère. Depuis les manifestations et les nuits d’émeutes qui ont eu lieu cet été contre les mesures de couvre-feu interminables, le ras le bol et le dégoût général font fleurir de belles initiatives ; comme en témoigne la photo ci-dessous (issue du documentaire “Nije reka samo reka”).
Le 15 août 2020, une centaine de personnes s’est regroupée dans le village de Rakita, armée de pioches, marteaux et disqueuses, pour saboter les canalisations en place et libérer la rivière des canaux de dérivation mortifères. Elles ont répondu à l’appel de l’organisation “Odbranimo Reke Stare Planine -ORSP ” (“Défendons les rivières de la Stara Planina”), afin d’empêcher l’entrepreneur responsable des travaux d’achever le massacre (malgré l’interdiction du Ministère de l’Environnement de construire toute nouvelle installation sur le parc naturel protégé de la Stara Planina jusqu’en 2035).
Comme le dit une des…
Auteur: lundimatin
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