Une série documentaire racontant la suite des aventures de Cédric Herrou après Libre (2018), du même réalisateur, Michel Toesca, qui relatait l’acharnement judiciaire dont l’agriculteur était la cible ? La voici. Pas forcément sur le mode feuilletonnesque avec effets de suspense fabriqués au montage. Pourtant, les six épisodes d’une trentaine de minutes se regardent d’une traite. Son titre : Autrement. Parce qu’il s’agit d’une série faite et diffusée autrement que les séries traditionnelles. Surtout parce qu’elle montre une existence différente. Avec, toujours, l’ouverture aux autres. Et désormais la transformation d’un lieu d’accueil d’urgence en une communauté proposant un toit et un travail. Cédric Herrou n’est plus l’éleveur de poules solitaire accueillant les exilés. Il est coresponsable, avec Marion Gachet-Dieuzeide, de la communauté Emmaüs Roya, où vivent une dizaine de compagnes et compagnons, quelques bénévoles, des animaux, et où poussent fruits et légumes qu’ils vendent sur les marchés. Rencontre.
La série raconte une métamorphose : Cédric, vous étiez un homme seul dont la porte était ouverte, puis, en intégrant une structure associative, Emmaüs, vous devenez responsable, avec Marion Gachet-Dieuzeide, de la communauté Emmaüs Roya que vous avez fondée.
Cédric Herrou : Au départ, j’ai déjà dû faire une petite révolution pour m’adapter au monde et rester intègre face à moi-même. L’État s’est mis dans l’illégalité, ne respectant ni la loi ni les valeurs républicaines, et a maltraité les exilés – il continue à le faire. C’est cela qui m’a poussé à agir. Puis nous avons dû rendre notre accueil d’urgence plus pérenne. Nous nous sommes tournés vers Emmaüs en raison de son histoire, de son
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Auteur: Christophe Kantcheff