Sète : une mobilisation contre le mal logement tisse du lien en s’attaquant aux racines de la précarité

Banderole du collectif Sètois contre le mal-logement

Dans la jolie petite ville portuaire de Sète administrée depuis 2001 par le maire divers droite F. Commeinhes le processus de gentrification des quartiers de la ville appelé en langue de bois « Rénovation urbaine » ne fait pas exception, il est même fulgurant !

Rénovation urbaine : une priorité pour la ville

A Sète, la rénovation urbaine passe par l’accès au logement. C’est un des axes essentiels du projet municipal mis en place par François Commeinhes depuis son élection en 2001. Au début des années 2000, 44 % de l’habitat en centre-ville ancien était considéré comme indécent. Aujourd’hui, grâce à la mise en œuvre du PRQAD, le Programme de requalification des quartiers anciens dégradés, ce taux a chuté à 12,4 %. Rue Honoré Euzet, Pierre Sémard, Maurice Clavel, Garenne, Grand-rue Haute… les vieux immeubles sont restaurés un à un et les quartiers renaissent. Autre cas concret de rénovation urbaine menée à Sète : la requalification de la rue Caraussane. Attendue depuis des années par les riverains, l’opération a permis de refaire à neuf la voie de circulation et se double d’une rénovation de l’habitat.

Extrait du document de communication de la mairie de Sète.

Mais la réalité est toute autre…et c’est dans le quartier des quatre ponts en plein centre que le collectif logement de Sète créé en décembre 2020 a eu l’occasion de le (re)-découvrir.

La rue de Tunis

« C’est une rue symbolique à Sète, les touristes viennent la photographier, les artistes y ont été subventionnés pour faire des graff, des fresques et dans cette rue co-habitent des « bobos » , des Airbnb  et des gens à la rue soumis à des vendeurs de sommeil dans des taudis.  Le projet c’est d’ailleurs de rendre cette rue piétonne, on est dans un décalage complet entre la gentrification boboland et la guerre faite aux pauvres : entre deux mondes ! » ce sont les propos de trois personnes du collectif logement , Jonathan Farida et Aline lors de notre rencontre dans un café au coin de la rue de Tunis où tout a commencé même s’il y avait eu une première alerte avant.

La prétendue rénovation urbaine ou la meilleure façon de changer la sociologie d’une ville ! Et faire de Sète un « Saint trop pèze » !

Pour réhabiliter un quartier, pour rénover des logements les propriétaires privés touchent des subventions d’organismes publics dans le cadre « d’opérations…

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Auteur: Le Poing