Lorsque l’on pointe du doigt l’industrie pharmaceutique, c’est la plupart du temps pour dénoncer des abus de pouvoir et une volonté de faire passer le profit avant le bien commun. On parle en revanche beaucoup moins d’un aspect également très dérangeant dans le secteur : son sexisme. Trois preuves de ce phénomène.
Au départ créé et dirigé par des hommes, le domaine du médicament a avant tout été pensé pour résoudre en priorité les problèmes du sexe masculin qui ne sont pas systématiquement identiques à ceux de son homologue féminin.
Que ce soit au niveau de la recherche, du marketing, ou de l’accès aux soins, les femmes sont toujours moins bien loties que les autres. Petit retour, en exemples, sur cette réalité peu connue.
1. Une recherche clinique fondée sur le corps masculin
Historiquement, la plupart des professions de prestige et de pouvoir étaient trustées par les hommes ; la médecine et la recherche ne font pas exception. Ainsi, la majorité des sujets sur lesquels ont été testés les médicaments sont des hommes. Et c’est même encore largement le cas de nos jours.
À l’époque des premiers essais, on percevait d’ailleurs les femmes uniquement comme des individus destinés à faire des enfants, et il ne fallait surtout pas risquer d’enrayer la machine reproductive avec des produits expérimentaux. Et même si cette vision n’est plus aussi installée aujourd’hui, elle reste malgré tout existante. Ainsi, encore actuellement, sur l’ensemble des protocoles en recherche clinique, seulement 33,5 % des participants sont des femmes.
Par voie de conséquence, bon nombre de molécules validées par la science l’ont été sur le sexe masculin. Or, en raison de plusieurs facteurs, les médicaments n’ont pas forcément exactement le même effet sur les femmes que sur les hommes.
S’agissant par exemple du sida, ce…
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Auteur: Simon Verdiere