« Si on continue à attendre le bon vouloir de TotalEnergies, on va droit dans le mur climatique »

La Cop28 de Dubaï a fini par accoucher d’un accord de compromis. Il mentionne pour la première fois explicitement la perspective d’une fin des énergies fossiles – charbon, pétrole et gaz – mais en la repoussant à un avenir indéfini.

Or il devrait être clair que tant qu’on ne réduira pas drastiquement la consommation mondiale d’énergies fossiles, on aura beau développer autant de capacités solaires ou éoliennes qu’on voudra, on n’avancera pas. Les émissions globales de gaz à effet de serre resteront à des niveaux insoutenables.

Olivier Petitjean

Rédacteur en chef de l’Observatoire des multinationales, qui vient de publier avec l’ONG 350.org le rapport « TotalEnergies : comment mettre une major pétrogazière hors d’état de nuire ».

Les résistances viennent bien sûr des États pétroliers comme l’Arabie saoudite, qui comptent bien continuer à profiter de la manne du pétrole et du gaz. Mais elles viennent aussi, à rebours des grands discours vertueux de la France et de l’Europe, de l’intérieur même de nos économies : des grandes multinationales pétrogazières comme TotalEnergies en France, ou encore Shell, BP ou Eni pour ne parler que des européennes.

Toutes ces entreprises prétendent aujourd’hui avoir changé, être devenues plus vertes, mais en réalité elles continuent à exploiter des énergies fossiles comme avant. Pire encore : elles projettent même d’augmenter leur production, comme on le voit par exemple avec les projets contestés de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie aujourd’hui. Elles n’ont fait qu’ajouter une mince couche d’énergies renouvelables dans leur mix énergétique, sans rien changer à ce qui constitue leur cœur de métier historique : le pétrole et le gaz.

Une entreprise comme TotalEnergies n’a aucun intérêt à sortir rapidement des énergies fossiles, qui sont une source de profits faramineux. Toute sa valeur boursière ou presque est…

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Auteur: Rédaction