Si seulement…

Si seulement ce que j’ai écrit pour la première fois en décembre 2023 n’était plus d’actualité trois mois plus tard ! Si seulement le cauchemar était derrière nous. Si seulement les habitants de Gaza s‘en réveillaient ! – Mais se réveiller dans quel présent post-génocidaire ? Quel avenir ? Je n’ose pas l’imaginer…
Si seulement il n’y avait pas que les chiffres à actualiser chaque jour. Le nombre de morts… sans compter ceux qui sont déjà condamnés à mourir par manque de nourriture, d’eau, de médicaments, de tout. À l’heure où j’écris ces lignes.

Il y a un pays, une société qui commence à se sentir légèrement mal à l’aise face à tout cela – dans le meilleur des cas. C’est la société allemande où sa majorité, en accord avec ses représentants politiques, les médias et le monde universitaire. Outre ce léger malaise, les Allemands sont sûrs d’eux dans leur soutien inconditionnel à la campagne génocidaire d’Israël contre Gaza.

En ce qui concerne la Palestine/Israël, une idéologie nationale-identitaire omniprésente empêche la plupart des Allemands de penser par eux-mêmes, c’est-à-dire de penser tout court. Et de ressentir de l’empathie.

En Allemagne, le « conflit du Proche-Orient » ne disparaît pratiquement jamais de l’actualité : « les deux parties », « compliqué », « terreur », « droit à l’existence »(d’Israel, évidemment), « responsabilité particulière de l’Allemagne », « contre toute forme d’antisémitisme »…

Dans leur dernier ouvrage, deux universitaires allemands acclamés, qui jouent un rôle de premier plan dans la production de ce tissu grossier de bouts d’argumentation répétés mécaniquement, se demandent de manière suggestive, ainsi qu’à leurs lecteurs, pourquoi les Palestiniens et leurs partisans font constamment un tel tapage autour de « ce conflit » et des victimes collatérales palestiniens.

Dans une note de bas de page, ils comparent le nombre de personnes tuées lors de l’opération militaire…

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Auteur: dev