Silo : une cosmogonie de la fin des temps

La trilogie Silo de Hugh Howey est en cours d’adaptation et de diffusion par Apple TV. La série réussit particulièrement bien le pari de donner vie à un univers riche et qu’on aurait pu imaginer difficile à mettre sur l’écran : celui d’un refuge sous terre où l’humanité survit dans un futur post-apocalyptique pas très lointain.

Si la série n’a pas encore dévoilé les origines du Silo ni le devenir de l’humanité qui l’habite (spoiler alert !), les ouvrages nous amènent à explorer par l’excès (et parfois l’absurde) ce qu’adviendrait dans un monde où des élites politiques, économiques et militaires états-uniennes décideraient de créer elles-mêmes la catastrophe pour mieux dessiner leur monde de demain.

Ils nous proposent aussi de voir en quoi ce dessein peut être mis en cause par le besoin de vivre, et non pas de survivre, d’une humanité qui trouve les moyens de lutter en collectif même dans les fins fonds de la terre. Des réflexions pas si lointaines de notre réalité actuelle travaillée par les forces fascisantes qui crient de toute leur force, entre autres, depuis la Maison Blanche…

Pour Contretemps, Anne-Lise Melquiond, specialiste des séries apocalyptiques, revient sur la série et son originalité.

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-Je ne sais pas où se trouve le Kansas, car je n’ai encore jamais entendu parler de ce pays. Mais, dites-moi, est-ce que c’est un pays civilisé ?

– Oh oui, répliqua Dorothée.

– Alors tout s’explique. Dans les pays civilisés, je crois bien qu’il ne reste plus de sorcières, ni de magiciens, ni d’enchanteresses ni d’enchanteurs. Par contre, voyez-vous, le pays d’Oz n’a jamais été civilisé, car nous sommes coupés du reste du monde. C’est pourquoi il existe encore des sorcières et des magiciens parmi nous.

Le Magicien d’Oz, Lyman Frank Baum

Dans un avenir ruiné et toxique, une communauté de 10 000 personnes survit cloîtrée dans un immense…

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Auteur: redaction