Pour faire tomber la neige artificielle, le secret semble être de faire fondre l’argent public. Confrontée au dérèglement du climat qui réchauffe ses pistes de ski, la station du Lac Blanc, dans le Haut-Rhin, va bénéficier de 788 000 euros attribués par la collectivité européenne d’Alsace, auxquels s’additionnent 159 000 euros fléchés par la communauté de communes de la vallée de Kaysersberg.
Ces subventions sont destinées à moderniser l’équipement de production de neige artificielle du domaine skiable. Interrogée par France 3, la station défend un investissement destiné à préserver son activité économique pour se donner le temps de changer de modèle.
« Passer du “tout ski” à du “sans neige”, ça mettrait en péril l’économie de la station », indique à la chaîne d’information publique Émilie Helderlé, présidente du syndicat mixte pour l’aménagement du site.
Si la station promet de présenter son projet de transition à la fin du semestre, les élus d’opposition locale dénoncent une gabegie d’argent public. « Un projet d’investissement, c’est fait pour préparer l’avenir et répondre aux besoins du territoire sur plusieurs générations, pointe Florian Kobryn, conseiller d’opposition du groupe Alsace écologiste et citoyenne. Là, on continue à maintenir une activité coûte que coûte plutôt qu’accompagner la transition du massif. »
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Le ski, quel avenir face au défi climatique ?
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