Depuis 15 ans, l’action publique locale a été profondément impactée par l’essor des technologies numériques : déploiement de la fibre optique (Plan France très haut débit), dématérialisation des procédures administratives (programme Action publique 2022), ouverture des données (loi pour une République numérique), utilisation du numérique comme levier de gestion de l’austérité budgétaire, etc.
De manière plus générale, la société et l’économie se sont également fondamentalement transformées sous l’influence du numérique. La première est entrée dans l’ère de la culture numérique, tandis que la seconde reste marquée par le succès des plates-formes et la systématisation de l’exploitation des données, conduisant certains auteurs à alerter sur les risques du « capitalisme de surveillance ».
Dans ce contexte, les acteurs publics locaux français ont notamment réagi en s’emparant du concept d’origine anglo-saxonne de smart city et en le déclinant sous forme de politiques du même nom, ou le plus souvent en le traduisant sous l’appellation « villes et territoires intelligents ».
Cette dynamique a alors fait l’objet d’une attention particulière de l’État au regard des enjeux économiques et de souveraineté numérique. Trois rapports ont ainsi été publiés en 2017, 2018 et 2021. 200 projets de ce type y ont été recensés en 2021. Depuis, la dynamique s’est renforcée avec le lancement de l’appel à projets Territoires intelligents et durables en 2022. Une communauté des territoires connectés est également en cours de mise en place sous l’égide la Banque des territoires.
La compréhension des modalités de mise en œuvre de ce type de politiques et des conditions de leur réussite semble donc plus que jamais nécessaire. C’est l’objet de deux publications récentes, nourries d’observations empiriques issues de trois études de cas français : le projet « Angers…
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Auteur: David Carassus, Professeur en sciences de gestion, IAE Pau-Bayonne