SNU : ce que pointe un député écologiste dans son rapport au vitriol

C’est un rapport pour avis sur le service national universel (SNU) dont le gouvernement se serait bien passé. Il s’ajoute à celui, déjà particulièrement critique, du sénateur Éric Jeansannetas réalisé en mars dernier. Rendu public mardi, le document décrit sur 25 pages les nombreux dysfonctionnements que comporte ce dispositif chéri par Emmanuel Macron. Tout comme le notait déjà son homologue du Palais du Luxembourg, l’auteur du rapport, Jean-Claude Raux, élu écologiste de Loire-Atlantique, appelle une nouvelle fois à « surseoir à la généralisation du SNU », c’est-à-dire à suspendre son exécution.

Une proposition qui n’a pas l’air de changer les plans de l’exécutif. Bien au contraire. Avec la création d’un label « classe et lycée engagé », qui permet d’inscrire le SNU sur temps scolaire, et d’un projet de décret proposant aux élèves de seconde de ne pas faire leur stage obligatoire de fin d’année s’ils réalisent les douze jours de cohésion, le gouvernement opte plutôt pour la voie de la généralisation. À marche forcée, et au détriment, donc, des alertes des parlementaires.

Un dispositif pour les jeunes, organisé… sans eux

Dès sa genèse, explique Jean-Claude Raux, le SNU est « conçu comme purement vertical, destiné à être imposé à la jeunesse, et non construit avec elle ». Le député rappelle que dès l’annonce de ce dispositif, en pleine campagne présidentielle, le leader d’En Marche ne « faisait pas clairement état de son intention d’associer les organisations représentatives de la jeunesse au processus de réflexion ».


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Auteur: Hugo Boursier