Soirée de soutien à un compagnon arrêté pendant les mouvements sociaux

Le mouvement social du printemps dernier contre la réforme des retraites a longtemps ressemblé à une grande messe bien cadrée par les syndicats autant dans les discours que dans la pratique. Jamais des manifestations avec autant de monde, des millions de personnes dans les rues, n’ont été aussi peu dynamiques, sans slogans, sans critique du salariat et plus globalement sans volonté de sortir des sentiers battus tracés par les organisations. Et entre les manifs plan-plan peu de choses à se mettre sous la dent, de blocages, d’occupation, de piquets …

Mais au fur et à mesure du temps plein de personnes ne se retrouvant plus dans cette logique mortifère se sont regroupées (pour notre plus grand plaisir) à l’avant des cortèges ou dans des manifs de nuit non déclarées, ont essayé de les faire dévier, ont fait des blocages de manière autonome, ont occupé des lieux sans demander l’autorisation de quiconque, en essayant de dépasser le triste mot d’ordre de la retraite à 60 ans pour critiquer le travail et l’exploitation (parce que la retraite on s’en fout, on veut pas de travail du tout !) … Le bruit du verre brisé a commencé à résonner, la douce odeur du plastique brûlé à se faire sentir, les bombes de grafs à recouvrir les vitrines de ceux qui nous oppriment au quotidien, les flics à se faire charger et les caméras qui nous épient à longueur de journée à se faire attaquer.

Et c’est justement ce qui a été reproché à un compagnon le 6 juin dernier, d’avoir tenté de brûler une camera de vidéosurveillance en ayant le visage dissimulé, d’avoir tenté de résister à son interpellation pendant une charge, et d’avoir refusé le fichage automatique en garde-à-vue. Pour ces différents motifs il a été condamné à 10 mois de prison avec sursis, à 5 ans d’interdiction de manif, et à plusieurs milliers d’euros d’amendes. Il en a déjà payé une partie mais il lui en reste encore pas mal a donner…

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Auteur: IAATA