La diffusion de stéréotypes et d’injonctions sexistes persiste en France. C’est ce que montre le rapport de l’Observatoire de la publicité sexiste publié ce 21 janvier.
« Sois belle avant tout », « les femmes ne savent pas conduire », « les femmes, ces êtres si fragiles »… Autant d’injonctions et de stéréotypes sexistes qui continuent d’être quotidiennement véhiculés par les publicités. C’est ce que montre le dernier rapport de l’Observatoire de la publicité sexiste publié ce 21 janvier par l’association Résistance à l’agression publicitaire (R.A.P.).
À travers une plate-forme collaborative en ligne, chaque citoyen a pu soumettre des exemples de publicités jugées sexistes, diffusées sur différents supports en France durant l’année écoulée. Résultat ? Les secteurs de l’habillement-parfumerie et de l’hygiène-produits de beauté représentent plus de la moitié de ces publicités jugées sexistes. Ces dernières utilisent principalement les injonctions à la beauté (54 %), à la jeunesse (47 %) et à la minceur (42 %), souvent cumulées dans une même publicité. Il ressort une sexualisation exacerbée des corps féminins, à travers notamment des bouches entrouvertes, jambes écartées…
« Le publisexisme est d’autant plus frappant quand on compare des publicités ciblant les femmes à leur équivalent adressé aux hommes, pour une même marque et un même produit ou service », souligne le rapport. Il prend l’exemple de deux publicités pour un club sportif. Outre le stéréotype du code couleur – rose pour les femmes, bleu pour les hommes – l’objectif pour les femmes est d’avoir un « Summerbody toute l’année » quand celui des hommes est d’« Oser le 42 km ». Les auteurs du rapport rappellent que de nombres recherches mettent en avant le lien entre la diffusion massive d’images de corps féminins et la progression des troubles obsessionnels compulsifs ainsi que des troubles alimentaires chez les femmes.
« Dans 89 % des campagnes, ce sont les hommes qu’on présente comme des experts »
Le rapport revient sur la représentation des femmes depuis les années…
La suite est à lire sur: www.bastamag.net
Auteur: Sophie Chapelle