SOL : Assurer la souveraineté alimentaire par l’agroécologie paysanne


Le modèle unique de développement économique et social qui a prévalu ces dernières décennies s’essouffle, ses limites sont de plus en plus évidentes. Dans le secteur de l’alimentation et de l’agriculture, il est urgent de protéger les ressources naturelles, la biodiversité et de revaloriser le rôle des paysans. Pour l’association SOL, la transition qui s’impose passe par l’agroécologie paysanne. Depuis 40 ans, elle appuie différentes initiatives en Inde, en Afrique de l’Ouest, au Pérou et en France, agissant auprès des populations locales pour les aider à reconquérir leur souveraineté alimentaire.

Alors que la planète possède les ressources suffisantes pour nourrir toute la population humaine et que le gaspillage alimentaire atteint des sommets dans les pays les plus riches, plus de 800 millions de personnes souffrent encore de la faim, soit 1 terrien sur 9. Cette situation est inadmissible et paradoxale. Aujourd’hui, 80% des personnes qui ont faim sont pourtant ceux qui produisent de la nourriture : des agriculteurs, et leurs familles. C’est ce qu’on appelle le paradoxe de la faim. Les paysans sont en outre les premières victimes du dérèglement climatique et des inégalités sociales, dans les pays du Sud mais aussi en Occident. Car les accords de libre-échange ainsi que certaines politiques publiques, comme la Politique Agricole Commune au niveau européen, génèrent des distorsions de la concurrence qui ne profitent à aucun des producteurs.

L’exportation de denrées agricoles subventionnées dans les pays du Sud permettent d’afficher des prix bas qui font lourdement concurrence aux produits des agriculteurs locaux. Mais la pression exercée sur les prix par les distributeurs empêche également les agriculteurs des pays exportateurs d’accéder à un niveau de vie décent. Grands perdants d’un modèle agricole mondialisé qui profite d’abord aux géants de l’agro-alimentaire, les petits producteurs se trouvent ainsi dépossédés de leurs moyens de subsistance. D’autant plus que les ressources naturelles sont profondément dégradées par les pratiques de l’agriculture industrielle, qui appauvrissent les sols et polluent les cours d’eau.

Revaloriser le rôle des paysans

Ces constats sont à l’origine de la création en 1980 de l’association Solidarités, qui s’inspire des précurseurs de la critique du développement. Renommée « SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires » en 2016, l’organisation s’est construite en opposition avec la vision selon laquelle un seul…

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Auteur: Mr Mondialisation