Solidarité face aux dissolutions d'Urgence Palestine et de La Jeune Garde

Mardi 29 avril, Retailleau déclarait à l’assemblée avoir lancé une procédure de dissolution contre la Jeune Garde. Dans la journée, Urgence Palestine annonçait sur les réseaux sociaux qu’une procédure de dissolution avait aussi était enclenché à leur encontre.

Ces nouvelles tentatives de dissolutions s’inscrivent dans une série de procédures qui a largement visé la gauche radicale depuis 2021, avec les dissolutions du Bloc Lorrain, de la GALE, du Collectif Palestine Vaincra, sans compter les procédures qui n’ont pas aboutie ou on été annulé, comme pour Nantes Révoltés, les Soulèvements de la terre ou la Défense Collective. Un tournant qui semble avoir été pris à la suite du passage de la loi séparatisme et qui a d’abord visé les organisations musulmanes et de luttes contre l’islamophobie, suscitent bien peu de mobilisation pour s’y opposer à gauche. Parmi les mesures de cette loi, il y a la transformation d’un des motifs de dissolution « d’appel à des manifestations armées » en de simples « provocations à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens », c’est ce nouveau motif qui a majoritairement été utilisé pour dissoudre les organisations de gauche radicale ces dernières années.

Même si les modifications apportées par la loi séparatisme facilitent les procédures contre les groupes de gauche radicale, rappelons que la dissolution a dès son origine été utilisé contre les mouvements anticoloniaux et révolutionnaires. Créé en 1936 par le front populaire à l’origine pour lutter contre les ligues d’extrême droite, elle servira aussi à dissoudre des organisations anticoloniales comme l’étoile nord-africaine dés 1937. De nombreuses organisations anticoloniales (vietnamiennes, algériennes, camerounaises) seront dissoutes entre les années 50 et 60. Et en 68, ce sont 11 organisations révolutionnaires qui seront dissoutes et plusieurs autres dans les années…

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