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« Il se déroule une crise humanitaire au Soudan au moment où l’on parle, mais le monde détourne les yeux quand il s’agit de l’Afrique. Les gens n’en parlent même pas. Beaucoup de personnes dans le monde ne savent même pas qu’il se passe quelque chose au Soudan. » Les mots sévères de Mahdi Garba, journaliste humanitaire pour HumAngle, sont à la hauteur de son désarroi face à la guerre civile que traverse actuellement le Soudan.
Depuis avril 2023, plus de 10 000 personnes ont été tuées. Les déplacés internes et à l’extérieur se comptent en millions. Une partie de la population est forcée de s’exiler dans des pays voisins, eux aussi instables, comme le Soudan du Sud ou le Tchad, explique Mahdi Garba. Désormais, « 25 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire pour survivre (sur une population totale de 45,6 millions d’habitants) », note Equal Times.
La population prise dans une guerre pour le pouvoir
Le Soudan connaît, depuis plusieurs années, une période d’instabilité politique dont les premières victimes sont les civils. Fin 2018, une révolution populaire met un terme à 30 ans de pouvoir d’Omar el-Béchir. Fin 2019, à la suite d’un coup d’État visant à instaurer une démocratie, les représentants du soulèvement concluent un fragile accord de partage du pouvoir avec l’armée. S’en suivent deux années où le pays est « dirigé par une alliance très instable dans laquelle le gouvernement civil était supervisé par le général Abdel al-Burhan, chef des forces armées soudanaises », retrace dans The Conversation le chercheur espagnol Alfredo A. Rodríguez Gómez.
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Auteur: Emma Bougerol