Alors que les premiers jours de grève s’écoulent sur le Port, avec le ralliement rapide de chacune des équipes de travail, les Soulèvements de la terre se réunissent à quelques centaines de kilomètres de là, pour l’interlude biannuelle qui rassemble des mandatés de l’ensemble des comités locaux du mouvement. Au programme de la veillée du samedi soir : les alliances avec le monde ouvrier ! Des camarades de la CGT et de Solidaires sont présent·es pour souligner à la fois l’importance des alliances mais aussi pour discuter des limites à dépasser pour rapprocher deux mondes pas si opposés mais souvent éloignés [2]. Lorsque les comités locaux d’Île-de-France apprennent que l’entrepôt Geodis de Gennevilliers est en grève, on se dit que la mise en pratique ne va pas tarder…
Pendant les semaines qui suivent, une véritable coordination se met en place entre les ouvrier·es Geodis et leurs soutiens. Les militant·es des Soulèvements enchainent les aller-retour sur le Port de Gennevilliers, une des plus grosses zones logistiques de la région, par laquelle transite plus de 10% de tout l’approvisionnement de la métropole. Ils et elles sont accompagné·es par des militant·es de Révolution Permanente, du Poing Levé et du NPA, mais aussi des bases syndicales de la CGT, notamment celles appartenant à l’Union Locale de Gennevilliers ou à l’Union Départementale du 92. Plusieurs rassemblements s’organisent, des blocages se mettent en place, des caisses de grèves se remplissent et des récits circulent en ligne. Entre les étincelles qui ont lancé le conflit, celles des feux de palettes les soirs de blocage, jusqu’à la fête de victoire en fanfare, cette courte période a été aussi dense que réjouissante pour toutes celles et ceux qui ont pris part à l’aventure. Raconter ces vécus, c’est souhaiter qu’ils se reproduisent en d’autres lieux et sous d’autres formes.
La logistique…
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