Sous les masqué·es, la rage !

Je rentre de la journée d’intégration des L1 du département de SHS de l’Université Gustave Eiffel (Marne-la-Vallée). J’aime bien cette journée. Retour devant les étudiants et étudiantes, le café avant avec les collègues, la bouffe après. Mais cette année, c’est dur…

Pourtant, on a bien fait les choses. Pas d’accueil en amphi (pas de distanciation possible), mais en petits groupes avec un·e enseignant·e. On dépasse juste de quelques étudiant·es la « jauge covid » qui a été établie pour chacune de nos salles afin de garantir le fameux mètre de distanciation. On ouvre tout, portes, fenêtres. Enfin, quand il y a des fenêtres qui s’ouvrent… Je ne vois pas leurs sourires s’il y en a, ils ne voient pas ceux que je leur fais. On n’a pas pris de café avant, la salle des profs est trop petite. Et puis ça fait 15 jours qu’on se voit, parfois en réunion, parfois en zoom, parce qu’on essaie d’assurer cette p***** de rentrée.

On ne va pas trop se plaindre. On a plus de moyens que dans d’autres établissements. En SHS, un gros volet d’heures en plus, 2300 heures, et deux ATER. Une aubaine ! On a certes moyennement apprécié la lettre de rentrée de la présidence qui nous menaçait de sanction pour « faute professionnelle » en cas de non-port du masque (qui n’est fourni qu’aux titulaires, et puis ce sont ces fameux masques en tissu avec lesquels on ne peut pas faire cours sans s’étouffer…) tout en expliquant qu’il faut assurer la distanciation « dans la mesure du possible » (ben voyons). Mais bon…

On s’est pris à rêver de tutorat individualisé des étudiant·es par les enseignant·es pour l’encadrement pédagogique, de dédoublement des TD et CM pour que les conditions sanitaires soient les meilleures… oui mais… oui mais encore faut-il des salles. Qu’on n’a pas. Et des personnels. Qu’on n’a pas non plus. D’autant que, c’est merveilleux les heures sup, mais…

Auteur : Gilles Martinet
La suite est à lire sur : universiteouverte.org