Soutenir les victimes de l’extrême droite

De la tribune « Vivons-nous dans un pays où l’extrême droite a imposé son influence ? », signée par plus de 250 personnalités en juillet 2023, à la Nuit d’Avignon initiée par Tiago Rodrigues à la suite des élections législatives de 2024 jusqu’à la manifestation de plusieurs syndicats culturels scandant « culture, culture, antifa » ; jusqu’où peut-on parler d’engagement quand la culture institutionnelle peine à se mobiliser pour défendre les luttes antifascistes de terrain, les plus urgentes et les plus concrètes ?

Tandis que les artistes ont su réagir avec force pour défendre le metteur en scène Philippe Brunet accusé de blackface en 2019 et le spectacle Kanata critiqué pour appropriation culturelle, ou pour dénoncer la tentative d’enchaînement du théâtre de La Colline par des féministes qui protestaient contre la présence musicale de Bertrand Cantat au nom de la liberté de création, on observe une forme de désintérêt face aux attaques de plus en plus virulentes de l’extrême droite.


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Lorsque celle-ci se réclame de Gramsci pour mener une bataille culturelle idéologique et s’immisce de plus en plus dans les affaires culturelles à l’Assemblée nationale, lorsque le RN prend la main sur le théâtre de l’Escapade à Hénin-Beaumont ou quand des cérémonies fascistes ont lieu dans des théâtres municipaux, on ne peut plus affirmer que l’extrême droite avance masquée – il s’agit d’une stratégie délibérée de conquête des lieux culturels.

On assiste en France à une criminalisation et une répression de l’antifascisme. Il en est de même pour le soutien à la Palestine.

De même, comment comprendre le silence…

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Auteur: Marie Coquille-Chambel