Soutenus par La France insoumise et des écologistes, les « convois de la liberté » arrivent à Paris

C’est une nouvelle vague de révolte contre les mesures sanitaires du gouvernement et la hausse du coût de la vie. Baptisé « convois de liberté », ce mouvement s’inspire des camionneurs nord-américains qui bloquent depuis deux semaines la capitale canadienne Ottawa pour dénoncer la vaccination obligatoire des chauffeurs routiers.

Plusieurs convois ont été mis en place pour converger sur Paris le samedi 12 février, avant de se diriger vers Bruxelles le 14 février. Une carte interactive a été lancée pour retrouver les différents points de rassemblement :

Pour s’organiser, les membres des convois de la liberté se retrouvent sur les réseaux sociaux. Facebook tout d’abord, avec un groupe lancé le 26 janvier dernier qui rassemble 359 000 membres. On trouve aussi divers groupes Telegram, notamment la Meute OBT avec 17 000 participants.

Ils relaient notamment des vidéos où l’on peut suivre l’avancée des cortèges et l’arrivée aux points d’étapes, sous les applaudissements d’un public de tous âges. Certains, comme à Lyon, brandissent des drapeaux français. On peut aussi voir des agriculteurs venus apporter leur soutien au convoi avec leurs tracteurs à Aix-en-Provence. Sur la route, de nombreuses automobiles, des camping-cars, mais très peu de camions contrairement au Canada.

Dans le groupe Telegram parisien qui compte 460 membres, la mobilisation s’organise. Certains donnent des conseils pour stationner dans la capitale, d’autres lancent une collecte de légumes bio, offrent un hébergement ou réclament des jerricans d’essence. Beaucoup insistent sur le côté « apolitique et apartisan » du mouvement. Ils appellent au calme et au pacifisme durant les blocages. L’ambiance joyeuse et solidaire rappelle les débuts des Gilets Jaunes.

Des ressemblances avec le mouvement des Gilets Jaunes

D’ailleurs, la presse généraliste s’est empressée de faire le lien. Est-ce un « ultime avatar des gilets jaunes ? », se demande l’Express en signalant le soutien de Jérôme Rodrigues, l’une des figures du mouvement des ronds-points.

Les similitudes sont en effet assez nombreuses. D’abord, la décentralisation d’une révolte née dans les territoires. Ensuite, l’utilisation des réseaux sociaux, notamment les groupes Facebook, pour s’organiser. Enfin, les revendications : si les Gilets Jaunes se sont enflammés contre la taxe carbone, le convoi des libertés s’insurge contre la hausse des prix de l’énergie « qui alimentent l’inflation dans la durée », comme l’explique un…

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Auteur: Laury-Anne Cholez (Reporterre) Reporterre