Darmanin a annoncé avoir lancé la procédure de dissolution contre la Défense Collective – communiqué du comité rennais des Soulèvements de la terre.
On l’avait compris depuis la décision du Conseil d’État à l’automne dernier, qui invalidait in extremis la dissolution des Soulèvements de la terre, tout en confirmant celle du groupe antifasciste lyonnais le GALE et celle de la coordination contre le racisme et l’islamophobie : l’usage de la dissolution administrative comme moyen de faire taire l’opposition politique se banalise. Les dissolutions appliquées à des organisations d’extrême-droite ne sont pas pour nous rassurer, elles servent aussi à banaliser cet usage contre notre camp.
Gerald Darmanin a ainsi profité de son passage à Rennes le lundi 12 février pour annoncer avoir lancé la procédure de dissolution contre la Défense collective. Il faut reconnaître que le ministre de l’Intérieur a de la suite dans les idées : puisque sa stratégie d’écraser par la répression tout mouvement de contestation (sauf ceux qui ont des gros tracteurs et qu’on peut calmer en « cédant » sur l’écologie) ne fonctionne pas comme il le voudrait, il s’attaque maintenant à un groupe dont la fonction est précisément de donner au mouvement social des moyens de se défendre contre cette même répression, de la rue aux tribunaux. La Défense collective a soutenu plusieurs centaines d’inculpé⋅es depuis sa création en 2016, et participe à diffuser une culture juridique qui bénéficie à tous, dont le comité rennais des Soulèvements de la terre.
Cette dissolution, dont la menace a été plusieurs fois brandie ces dernières années après des manifestations rennaises un peu débordantes, intervient dans un contexte où le préfet de Bretagne utilise le qualificatif de « terroristes » pour désigner des manifestant⋅es qui ont brisé des vitrines pour redistribuer ce qui se trouvait derrière. Darmanin s’est…
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