L’action courageuse d’il y a un an a été traitée avec mépris par les autorités académiques en dépit du large soutien dont elle a bénéficié. D’abord, elles ont fait intervenir la police pour expulser les étudiantexs de leur propre lieu d’études. La voie de l’intervention policière n’avait jamais été utilisée auparavant face à des étudiantexs qui demandaient une prise de position sur une situation internationale dont nul ne peut ignorer la gravité. Ensuite, une commission fantoche a été chargée d’enterrer la question ouverte par les occupantexs. Le caractère factice du débat mené par cette commission a été montré au grand jour par la révélation du plagiat contenu dans son rapport final. Cette pratique honteuse démontre le désintérêt total des autorités universitaires pour les questions brûlantes des étudiantexs.
Dans ce contexte, l’occupation qui débute aujourd’hui apparaît particulièrement légitime. Le débat auquel le rectorat refuse de se confronter doit être imposé par tous les moyens.
Dans ce contexte, l’occupation qui débute aujourd’hui apparaît particulièrement légitime. Le débat auquel le rectorat refuse de se confronter doit être imposé par tous les moyens. Personne ne se lance de gaîté de cœur dans une occupation aux possibles conséquences pénales à un mois de la session d’examens. Mais les étudiantexs voient aujourd’hui la responsabilité morale qui est la leur : Que vaut le diplôme d’une université qui refuse de débattre sérieusement de questions que posent de nombreuses autorités scientifiques internationales comme l’anthropologue Didier Fassin, l’historien Omer Bertov ou le regretté sociologue Michael Burawoy ? Que vaut, en définitive, le diplôme d’une université qui a choisi de se ranger du côté de l’obscurantisme génocidaire ?
L’histoire montre que si la sociologie se préoccupe du monde, alors le monde peut se…
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