Sport français, le long marathon contre l’omerta

Une « inertie » face à des « violences systémiques » dans un milieu pratiquant « l’omerta » et n’ayant « pas été suffisamment habitué à rendre des comptes publiquement ». Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la gouvernance du sport et les fédérations sportives ne mâche pas ses mots sur la gestion – ou plutôt son absence – de la question des violences physiques, sexuelles, sexistes ou psychologiques  dans le milieu sportif.

Rendu public en janvier après plusieurs mois d’enquête et d’auditions, ce rapport porte sur la gouvernance financière des fédérations, les discriminations et les manifestations de haine, et surtout la question des violences dans le sport. Ses conclusions sont sans appel : malgré des dispositifs mis en place en 2020 après une première vague de prises de parole, les défaillances restent multiples, et les préconisations ne sont pas appliquées. Parmi les soixante-deux recommandations qu’il formule, le rapport insiste sur la nécessité d’un « dispositif de contrôle externe au milieu sportif ».


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Il faut dire que le monde du sport français a fermé les yeux sur les violences sexistes et sexuelles en son sein pendant des décennies, et qu’il continue aujourd’hui de le faire. Contrairement à d’autres pays qui se sont penchés sur le sujet dès les années 1990, il a fallu attendre 2009 pour voir une enquête nationale en France. La seule existante à ce jour et qui, déjà, établissait que le taux de sportif·ves ayant été exposé·es à des violences sexuelles était de 11,2 % chez les interrogé·es, contre 6,6 % hors de la sphère sportive, pointant un contexte particulier…

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Auteur: Daphné Deschamps