Ce jeudi 3 avril, une centaine de personnes était mobilisée sur la Place de la Comédie dans le cadre de la campagne nationale “Stand Up for science” pour alerter la population en dénonçant la censure opérée par l’administration Trump sur la recherche scientifique
Sur une barrière de chantier située devant l’opéra Comédie, les mots “femme”, “changement climatique”, “justice sociale”, bordés d’une brosse les effaçant, sont accrochés sur des affiches.
“Ces mots font partie d’une liste de 200 termes interdits par l’administration Trump. Si ces mots sont inscrits dans les projets de recherches, les chercheurs perdent leurs financements”, explique Olivier Coux, directeur de recherches au CNRS. Lui et plusieurs autres scientifiques montpellierains s’étaient déjà réunis le 7 mars dernier dans le cadre de la campagne “Stand Up for Science”, afin d’apporter leur soutien à leurs confrères outre-atlantique, victimes d’une censure éminemment politique.
“Le gouvernement Trump avait annoncé que son ennemie était l’université, il met son programme en œuvre”, poursuit le directeur de recherches au CNRS. “Les financements de toutes les recherches qui touchent au climat, au genre et à la santé sont supprimés. À l’université de Colombia, le laboratoire qui travaille sur le Moyen-Orient, et notamment la Palestine, a été fermé. C’est brutal, il y a des purges, des gens virés.”
Ces coupes budgétaires et cette censure ont déjà des effets très concrets sur la recherche, domaine international par essence. “Beaucoup de bases de données sur le climat ou les océans sont aux États-Unis, depuis quelques semaines, elles ne sont plus alimentées, et des chercheurs américains sont interdits d’aller dans des colloques”, decrit Olivier Coux.
Jean-Marc Thouzard, lui, est directeur de recherche à l’INRAE, et travaille sur l’impact du changement climatique sur les vignes. “Je devais présenter…
Auteur: Elian Barascud