Station Total, carrière de sable… la Loire-Atlantique en ébullition

Luttes

Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique), reportage

Six hectares de terres agricoles, haies et prairies détruites : tel serait le coût de la construction d’une aire de service Total à Vigneux-de-Bretagne. Pour dénoncer ce projet, près d’une centaine de personnes se sont rassemblées en fin de journée le 26 avril dans cette commune bretonne de 6 000 habitants, à 25 kilomètres au nord-ouest de Nantes.

Cette nouvelle mobilisation s’inscrit dans une journée de lutte nationale intitulée Retour sur terres : de nombreuses localités partout en France ont fait entendre leur opposition à des projets jugés destructeurs pour l’environnement, à l’appel de quatre-vingt collectifs et d’une dizaine d’organisations nationales telles Attac ou Les Amis de la Terre.

« Nous avons découvert le permis de construire avec stupéfaction en novembre 2020 », raconte Pascale Trédaniel, qui habite à proximité de l’endroit où Total veut s’implanter, en pleine campagne. « Il y a une vingtaine d’années, une station était déjà en préparation, en lien avec le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Nous pensions qu’elle avait été abandonnée. Tout a été fait en catimini, personne n’a été consulté », regrette-t-elle. L’objectif de Total consisterait à transférer l’activité de sa station existante à 1 kilomètre de là, pour avoir plus d’espace. Un projet d’autant plus contestable qu’une autre station, Leclerc, est implantée à 3 kilomètres. « Les terrains ont été préemptés par l’État », ajoute la riveraine en colère. « On nous dit qu’il faut protéger la biodiversité et ils font tout l’inverse ! »

© Héloïse Leussier / Reporterre

Plusieurs collectifs locaux ont récemment rejoint le combat, tant pour protéger les terres concernées qu’afficher leur opposition aux activités de la multinationale. TotalÉnergies est l’un « des plus gros émetteurs de CO2 au monde avec 90 % de ses activités et 80 % de ses investissements tournés vers les énergies fossiles », a rappelé Yves Hubert, de l’association NDDL Poursuivre ensemble. Cette association, créée par d’anciens opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, s’investit à la fois sur la pérennisation d’activités écologiques sur l’ancienne Zad et contre des projets jugés destructeurs. « Pour nous, cette lutte contre Total a du sens. Nous nous sommes mis en mouvement il y a quelques semaines pour mieux comprendre le dossier », explique Yves Hubert….

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Auteur: Héloïse Leussier Reporterre