La Croix : Pourquoi avez-vous commencé à enquêter sur la mort ?
Stéphane Allix : Je me suis mis à enquêter sur le sujet après la mort accidentelle de mon frère Thomas, en 2001, alors que nous étions tous les deux en Afghanistan en mission pour la Société des explorateurs français. Le choc fut immense. Ce moment a constitué un tournant majeur dans mon existence. Ou est passé mon frère ? C’est à cette époque que la mort est devenue pour moi un sujet d’interrogation permanente. Je n’ai eu de cesse dès lors d’user de mon expérience et de mes outils d’enquêteur pour tenter de comprendre scientifiquement ce que nous savons de ce moment, chargé de crainte et de mystère. J’ai notamment questionné les neurosciences et d’autres disciplines pour tenter de percer la nature de la conscience. Je suis allé interroger quantité de chercheurs à travers le monde, mais aussi de témoins, en particulier celles et ceux ayant vécu une expérience de mort imminente. C’est ainsi que s’est lentement forgée en moi la conviction que la poursuite d’une forme de vie après la mort constituait une hypothèse rationnelle, étayée à la fois par la science et d’innombrables témoignages.
Vous vous êtes d’abord intéressé aux expériences de mort imminente…
S.A : Oui, c’est le premier phénomène qui a attiré mon attention. Alors que pour moi « la vie après la mort » était un sujet réservé au domaine religieux, c’est‑à dire un thème relevant uniquement de la croyance et n’offrant aucune prise à une approche scientifique, les expériences de mort imminente (EMI) me donnaient une matière concrète, avec des événements et des témoins, sur lesquels investiguer. Les EMI, ce sont par exemple les gens qui, en arrêt cardiaque ou en état de mort clinique, lors d’un accident – et alors que les secours sont en train de tenter de les réanimer – racontent après coup avoir observé la scène comme s’ils…
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Auteur: Recueilli par Héloïse de Neuville