Stéphane Ravacley, le boulanger qui a sauvé son apprenti, se présente aux législatives

Alors qu’il se présente aux élections législatives, Stéphane Ravacley détaille pour La Relève & la Peste les combats qu’il souhaite mener. Un engagement politique marqué non seulement par son expérience en tant qu’artisan, mais aussi par ses combats pour son jeune apprenti Laye et pour les victimes de la guerre en Ukraine.

« Je m’appelle Stéphane Ravacley. J’ai 53 ans. Je suis boulanger. Et je me présente aux élections législatives ».

C’est ainsi que se décrit l’artisan de Besançon, dont la grève de la faim menée en janvier 2021 avait connu un large retentissement dans les médias. Il s’agissait alors d’empêcher l’expulsion de Laye, son jeune apprenti guinéen. Ce dernier avait finalement obtenu sa régularisation par la préfecture de Haute-Saône. Pour Stéphane Ravacley, cet évènement fut un déclencheur.

« Je n’aurais jamais regardé la politique si on ne m’avait pas forcé à la regarder », confie-t-il. « C’était au moment où je me battais pour Laye, mon apprenti. Lorsqu’on a fait la proposition de loi pour protéger les majeurs nouvellement arrivés, au sein des entreprises, on m’a convié au débat. Et lorsque j’ai entendu ces contre-vérités et que je ne pouvais pas ouvrir ma bouche, ça m’a convaincu de partir en politique ».

C’est ainsi qu’en avril 2022, le boulanger a annoncé sa « candidature citoyenne » dans la deuxième circonscription du Doubs. Déçu par le manque d’unité de la gauche au moment des élections présidentielles, celui-ci a appelé les partis de gauche à le soutenir pour les législatives. Rattaché initialement au Parti socialiste, il a finalement été investi début mai par Europe Écologie-Les Verts suite à la formation de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).

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Entretemps, au mois de mars 2022, Stéphane Ravacley était une nouvelle fois parvenu à créer un élan solidaire, cette fois en faveur des victimes de la guerre en Ukraine.

« J’ai posté 2 phrases un lundi matin quand je me suis aperçu comme tout le monde que M. Poutine partait en guerre », se souvient-il. « Je ne me suis pas rendu compte qu’on pouvait m’écouter aussi largement. On a pu, avec cet appel-là, partir avec 24 camions à la frontière ukrainienne pour déposer à la Croix Rouge internationale plusieurs tonnes d’affaires ».

Une soixantaine de citoyens de Franche-Comté se sont en…

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Auteur: Marine Wolf