StopMicro printemps 2024 – Rapport de terrain

Du 5 au 7 Avril, le collectif Stop Micro organisait à Grenoble la mobilisation De l’eau, pas des puces ! contre l’accaparement des ressources par les industries du numérique et la « vie connectée »
Y étaient proposés des ateliers, des conférences, une manifestation et un rassemblement. ATR était présent.

D’après Stop Micro, l’agrandissement des usines de STMicroelectronics et Soitec « devraient consommer plus de 29 000 m³ par jour, soit l’équivalent de 700 000 douches ou 16 méga-bassines ». Les opposants, réunis notamment dans ce collectif, multiplient les actions pour tenter de faire reculer la puissante industrie électronique : réunions publiques, lettres ouvertes, conférences, manifestations, etc.

L’accaparement de l’eau est à l’origine même de l’industrialisation

Le vendredi soir, l’historien François Jarrige nous présenta l’histoire de l’accaparement industriel de l’eau (et des énergies). Nous apprenons que l’accaparement de l’eau est à l’origine même de l’industrialisation ; autrement dit, l’accaparement est inévitable (en société industrielle). François Jarrige insiste effectivement sur le fait que celui-ci est exponentiel, provoquant notamment l’augmentation des pollutions. Pour remédier à ces évidents défauts, Jarrige rappelle que le « progrès technique » a permis d’apaiser les tensions en Europe en mondialisant l’industrie (délocaliser l’accaparement dans les pays colonisés). La conclusion de cette conférence ne souffrait pas d’ambiguïté : l’industrie est indissociable d’un mode de production extractiviste, que les machines soient collectivisées ou non. Pourtant le public continua de réclamer la sacro-sainte « régulation », variante du mythe de l’éternelle planification. Seule une membre d’Anti-Tech Resistance prit la parole pour défendre le désarmement du techno-léviathan. 

Mettre l’infrastructure technologique à…

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