Suppressions de postes chez ArcelorMittal : quand l'Union européenne organise la disparition de l'emploi industriel en France

Les récentes annonces de suppressions de postes dans les usines françaises d’ArcelorMittal, notamment dans le Grand Est, viennent une fois de plus confirmer une réalité que les classes populaires et les syndicats combatifs connaissent depuis des décennies   : l’Union européenne capitaliste et supranationale joue un rôle central dans le démantèlement systématique de l’industrie française.

Dès les années 1970, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, la sidérurgie lorraine a été frappée de plein fouet par les décisions issues du Plan Charbon-Acier, élaboré dans le cadre de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Ce plan, présenté comme un outil de coopération, s’est avéré être un instrument de liquidation des capacités industrielles nationales au profit d’une logique de marché « intégrée », dictée par les intérêts du grand capital européen. Il a ouvert la voie au tristement célèbre plan Davignon, largement dénoncé par la presse progressiste de l’époque, dont L’Humanité.

Les gouvernements successifs, de droite comme de «  gauche   », ont poursuivi dans cette voie. Sous François Hollande, la fermeture du site de Florange en Moselle a marqué un tournant symbolique, avec la complicité de la CFDT et de figures syndicales intégrées dans l’idéologie de la cogestion sociale. La «   solution  » proposée alors, à savoir la cession des restes de la sidérurgie française au groupe indien Mittal, fut un choix idéologique conforme à l’orientation sociale-démocrate du PS : privilégier l’attractivité pour les capitaux étrangers, quitte à sacrifier les travailleurs et leur avenir.

ArcelorMittal, devenu un symbole de la mondialisation néolibérale, n’a jamais été intéressé par la production durable en France. Ce groupe multinational a prospéré en captant des aides publiques tout en pratiquant une politique de délocalisation agressive, au…

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Auteur: Gilliatt DE STAËRCK