La simple évocation des enfants morts à Gaza est vécue comme une provocation. Ces gens sont littéralement des suprémacistes.
Souvenez-vous, c’était à la fin du mois de février dernier. Deux petits garçons israéliens, Ariel et Kfir Bibas, qui avaient été enlevés par le Hamas, venaient d’être inhumés en Israël. Les autorités palestiniennes expliquaient que ces enfants avaient été tués par une frappe israélienne pendant leur captivité, et celles d’Israël assuraient qu’ils avaient été assassinés par leurs ravisseurs.
Quoiqu’il en soit, la députée fanatiquement sioniste Caroline Yadan et le député RN Julien Odoul avaient exigé que la façade de l’Assemblée Nationale soit illuminée en orange, en hommage aux deux enfants roux. Ce qui a été fait le 26 février, de même que l’Hôtel de ville de Paris, mais aussi les mairies de plusieurs grandes villes de France comme Lyon, Marseille, Perpignan ou encore Nice. Caroline Yadan réclame également qu’une rue de Paris soit renommée à la mémoire de la famille Bibas. S’il avait fallu renommer les rues avec le nom de chaque enfant palestinien tué, il n’y en aurait pas eu assez dans toute la capitale.
Ce mardi 8 avril, c’est à l’Assemblée Nationale qu’un autre hommage, moins officiel, a été entrepris, sans succès. Les députés Insoumis ont brandi des photos d’enfants palestiniens tués à Gaza. «Regardez ces visages, ce sont les visages de notre mauvaise conscience» a tonné le député Aymeric Caron, soulignant que «presque personne ne parle des 20.000 enfants assassinés par l’armée israélienne : nous avons voulu montrer leurs visages».
À peine la première photo d’enfant palestinien déployée, des «ohhh» et des «bouhh» puis un tonnerre de huées est parti des rangs macronistes et lepénistes. Oui, des élus ont conspué la mémoire d’enfants morts, sans aucun complexe.
Au bout de quelques secondes, la présidente de l’Assemblée…
Auteur: B